En plus d’un patronyme indissociable de celui du chanteur David Linx, le pianiste Diederik Wissels est aussi l’auteur, sous son propre nom, d’une œuvre abondante à la fois sensible et raffinée dans la tradition d’un jazz européen marqué par la musique classique.
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Après les superbes ‘Tender Is The Night’, ‘Streams’ et ‘Song Of You’, ‘The hillock songstress’ (choc Jazzman) et ‘From this day forward’, ce nouvel album sonde encore une fois, bien que de manière différente, les mystères des thèmes atmosphériques d’où émane une mélancolie diffuse. Les notes légères et éparses du pianiste, dont le toucher reste lumineux, révèlent lentement un univers introspectif que viennent investir ses deux complices. Nicolas Kummert d’abord, dont le saxophone tout en retenue vibre au diapason de paysages sonores saturniens hantés par quelques brumes scandinaves. Thibault Dille ensuite, dont l’accordéon lyrique façonne d’ondoyantes lignes mélodiques tout en prodiguant des couleurs d’arc-en-ciel, chaudes et décisives, à ces belles miniatures. Sur Release et Dreamcatcher, la chanteuse Emily Allison incruste des vocalises et des mots vaporeux qui ouvrent la musique sur un troublant univers onirique peuplé d’ombres et de lumières.
Comme tant d’autres musiciens modernes, Wissels a eu recours sur quelques compositions é des effets électroniques aussi sobres que subtils, juste de quoi parachever l’attachement et ensorceler davantage l’auditeur déjà subjugué par tant de sereine beauté. Pas de batterie ici mais, sur quatre titres, la contrebasse de Victor Foulon qui renforce discrètement la rondeur des textures.
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