Jacques Schwarz-Bart (né le 22 décembre 1962 aux Abymes en Guadeloupe) est un saxophoniste de jazz-ka. Certains de ses collaborateurs le surnomment “Brother Jacques”.
Fils de Simone et d’André Schwarz-Bart, le célèbre couple d’écrivains, Jacques est depuis son enfance la rencontre de deux mondes. Il découvre le gwoka à l’âge de 4 ans. Anzala, l’un des esprits frappeurs de la Guadeloupe avec Vélo et Carnot, l’initie alors à quatre des sept rythmes de base : le léwoz, le kaladja, le toumblak et le graj. À six ans, alors qu’il se retrouve en Suisse, il découvre le jazz avec la discothèque du père de son meilleur ami.
Après des études brillantes, bachelier à 16 ans puis étudiant à la faculté d’Assas et à l’Institut d’études politiques de Paris, Jacques abandonne une carrière prometteuse d’assistant parlementaire pour se consacrer entièrement à la musique et intègre la prestigieuse Berklee College of Music de Boston. Puis direction la « Mecque » du jazz : New York. Jacques enchainera de très nombreuses collaborations avec les plus grands de la scène Nu soul et jazz : Giovanni Hidalgo, Erykah Badu, Eric Benet, Soulive, Danilo Perez, Ari Hoenig, Bob Moses, Me’shell Ndegeocello, David Gilmore, James Hurt, D’Angelo (qu’il accompagna sur sa tournée Voodoo Tour en 2000) ou encore Roy Hargrove. Jacques est le compositeur du single “Forget regret” du RH Factor, la formation jazz-funk et soul de Roy Hargrove.
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En 2006, il sort chez Universal jazz son plus ancien projet “Soné ka la” (“Que résonnent les tambours”) réalisant ainsi un trait d’union, un mariage heureux entre la musique gwoka de sa Guadeloupe natale et le jazz avec des touches de soul, de funk, de musique brésilienne, de drum n’ bass, de dance hall et même de musique impressionniste, ainsi qu’avec un featuring du chanteur de reggae-dancehall, Admiral T. Cet album, produit par Robert Sadin, sera unanimement salué par la critique et plusieurs fois récompensé.
En septembre 2008 il sort son nouvel album intitulé Abyss en hommage à son père, un disque beaucoup plus sombre que le précédent, mais toujours bien ancré dans le jazz-ka, avec des invités tel que Guy Konkèt (célèbre chanteur de gwoka), Stephanie Mc Kay, ou encore Elisabeth Kontomanou.
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