Originaire d’Anvers, Dré Pallemaerts a grandit dans un environnement populaire favorable à la musique.
En Belgique, son talent désormais identifié (Django d’or belge en 2008) lui vaut d’être un batteur très sollicité qui joue avec les meilleurs musiciens locaux (Steve Houben, Jacques Pelzer, Charles Loos…) mais aussi des pays voisins comme les saxophonistes hollandais Ben van den Dungen et Toon Roos.
Parmi ses collaborations régulières, il fait partie du trio du pianiste Michel Herr, dont le contrebassiste est, une nouvelle fois, Hein Van de Geyn avec lequel il forme un tandem exceptionnel. Après leur rencontre avec le saxophoniste Joe Lovano qui, à cette époque, fait de fréquents passages en Belgique, le groupe devient un quartet puis, avec l’adjonction du trompettiste Bert Joris, un quintet qui joue abondamment. Un disque, « Solid Steps » (1986), en garde la mémoire.
Fidèles à ses « grands héros » de la batterie moderne, que sont Elvin Jones, Jack DeJohnette et Tony Williams, Dré Pallemaerts garde aussi en référence les talents coloristes d’un Paul Motian ou bien le leitmotiv de son ami et mentor Billy Hart, avec lequel il anime régulièrement des workshops, ce qui explique sans doute une part de sa modestie : « La musique d’abord et soi après. » En 2007, il publie chez B Flat Recordings un premier album, « Pan Harmonie », qui reflète ses conceptions de compositeur, à la tête d’un groupe de haut vol qui réunit quelques-uns des amis qu’il s’est trouvé au fil d’une riche carrière, parmi lesquels les américains Bill Carrothers et Mark Turner, le français Stéphane Belmondo et le belge Jozef Dumoulin.
Vincent Bessières