«Zoku», en japonais, signifie «famille», «clan», «tribu» : «Mochélan Zoku» s’affirme désormais comme un groupe tant sur scène que dans le travail création. A quatre, ils composent, ils arrangent et écrivent. Simon Delecosse alias «Mochélan» laisse sa plume s’inspirer des arrangements musicaux. Côté son, ils ont décidé de trancher avec leurs anciennes pratiques. Nouveau groove, nouveau son, nouveaux thèmes, pour perfectionner la maîtrise de leur discipline. Le choix du mot et la force du rythme pour du rap tout en finesse.

“Mochélan confirme son talent connu, qui passe ici à la vitesse supérieure. C’est évidemment l’écriture, cette force écorchée des textes. Et puis la gouaille de ce désormais grand monsieur, et son flow bien de chez nous. La voix, bien que toujours fiévreuse, est plus posée, plus pénétrante, d’une puissance suggestive qui frappe au cerveau…et souvent à l’estomac. L’artiste ne nous épargne rien sur ce qu’il pense du monde mais une chaleur bouillonne sous les désillusions. La chaleur de sa révolte certes, toujours trempée dans un hip hop qu’il ne renie pas, – tout au contraire – et toujours trempée dans l’incandescence des aciéries du Pays Noir. Mais aussi la chaleur du clan (« Zoku), ou celle de son marmot comme il dit, celle des scènes, puis celle des potes de virée qui ont nourri les évocations cruelles ou énigmatiques qu’il partage avec nous. Bien que tout cela fasse état d’un certain désarroi, c’est pourtant un sens qu’il donne à sa vie. Et à la notre !” (A. Lapiower, Lézards Urbains)

Cet album est double, il comprend «Image à la pluie», le cd principal 16 titres, un poster et un cd «bonus» de 7 titres enregistrés en live lors du spectacle «Nés Poumon noir» présenté en février 2014 au Théâtre de l’Ancre. Avec le musicien Rémon Jr, le tout orchestré par le metteur en scène Jean-Michel Van den Eeyden, ils retracent à travers ce spectacle la trajectoire de la jeunesse de son “pays noir” qui se révolte, se débrouille, déballe ses tripes plutôt que de se laisser abattre. Le spectacle a été encensé par la critique et a eu un grand succès au Festival d’Avignon en 2013.

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