ARGUMENTS POEMOPHONIES
TELLURGIE
Le thème prétexte à poétisation est le suivant : Le poète et la Muse. Malgré les exhortations d’une Muse conventionnelle restée fidèle et respectueuse de la sacralité du langage intellectif et signifiant, dans la chaine lexicale. Le poète, par le jeu de l’imagination s’exerce à trouver son langage, dans sa totale liberté d’expression. Son génie inventif le pousse à mettre en confrontation et en manière d’échos les mots d’une structure linguistique traditionnelle : Voie lactée, Carillon d’astres, sommet d’innocence, Sirius, qui deviendront structures dans un langage nouveau, phonétiquement différent enceconni, enceconni, snolirac sertsa, liov etcal etcal etcal… Or, la Muse qui ne comprend que le langage conventionnel, fait ce reproche, au poète :
Mais quitte donc tes espaces… Sache que ce qui est en haut a ses racines en bas…
Et le poète saisit que des richesses nouvelles sont à la portée de son imagination dans le monde Souterrain:
Profondeurs abyssales d’un monde aveugle
sourricière des abîmes…
Ces paroles aussitôt prononcées, le poète les défait, les détruits et en reconstruit la trame avec des éléments phonétiques nouveaux.
La Muse s’écrie en plein désarroi :
Quel est ce langage, quels sont ces “mots étranges”…
Alors le poète éclate d’indignation :
Les mots, les mots, qu‘importent les mots coupés à hauteur du sens pour faire de belle momies…et il imagine une marche de mots, puis s’exalte jusqu’au paroxysme.
La Muse est horrifiée :
Oh! Comme tu martyrises les mots.
Ils te fileront entre les doigts.
Et que deviendra le poème?…
Le poète indigné ce révolte : Le poème, le poème, ce chemin de fer des mots… Ah! Ah! Ah!
Le poète n’a plus qu’un seul désir connaitre le langage des abîmes, le langage des choses. Il l’imagine déjà.
La Muse est prise d’inquiétude :
Mais tu es devenu fou poète. Est-ce déjà le langage des profondeurs, le langage des choses?
Ah! Fais bien attention poète, dans le ventre de la terre les racines du ciel te retiendront prisonnier…
Mais le poète est touché par les sortilèges de l’appel des profondeurs. Le langage des choses est devenu le sien. Il est aspiré par les profondeurs abyssales, il s’y incorpore. La Muse affolée veut le suivre, cherche à le rejoindre, prise de terreur elle finit par succomber dans les abimes.
NOUVELLE INNOCENCE
– Verbophonie 1965
– Scénario et réalisation
– Mise en sons Jacgueline Pétronio – d’Arthur Pétronio Witier
– interprètes principaux : Odette. Ghislain Versaille Jacqueline
Pétronio et Arthur Pétronio
ARGUMENT
– L’argument principal c’est l’HOMME
– I’HOMME Concret et l‘HOMME abstrait qui court à sa perfection comme à son gaspillage
– HOMME sous-HOMME et sur-HOMME
– MONSTRE SACRE – ANIMAL SOLAIRE – HOMME MIRACLE
L’HOMME cette poussière échappée de la crinière du Chaos…
Celui dont la prière est “AU NOM DE L’ENERGIE, DU CERVEAU, DE LA MACHINE. AINSI SOIT-IL”.
Celui dont la DEMESURE EST SA PROPRE GRANDEUR.
La Fatalité veut l’emporter LOIN de la TERRE :
Qu’importe la TERRE, assez la TERRE. Transformer la TERRE, quitter la TERRE.
La MACHINE commande l’ESPRIT – l’USINE c’est son Eglise mais son Insouciance dans les responsabilités pour l’AVENIR ce sera le thème sifflé qui apparait tout le long de la partition, du début à la fin.
Au milieu de cette tension psychologique apparaît une pure petite lumière d’une certaine jeunesse : BONJOUR la TERRE.
BONJOUR la TERRE, à nous la TERRE… la nature terrestre à ses droits… Mais FAIRE le JEU, OUI Faire le JEU.
Le CHAOS originel rappelle sa présence (au début et à la fin).
Et Qu’est-ce que l’HOMME? Ce monstre sacré. Cet animal solaire, cet homme miracle qui en réalité n’est qu’une poussière échappée de la crinière du chaos….
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