CD1
1. Philippe Aerts quartet
« Back to the old world” (2002) IGL 162 « Upper West Side »
Philippe Aerts : basse – Bert Joris : bugle, trompette – John Ruocco : sax ténor, clarinette – Tony Levin : batterie
Retour discographique printanier pour Philippe Aerts, avec « Back To the Old World», deuxième album sous son nom au sein d’une discographie impressionnante ! Pour cet enregistrement, il a retrouvé ses complices de « Cat Walk »(IGL 116) -sorti au printemps 95- John Ruocco et Tony Levin, auxquels s’est joint cette fois le trompettiste Bert Joris avec lequel Philippe Aerts joue au sein de son propre groupe, du quartet de Philip Catherine, ou du quintet de Michel Herr. Bert Joris apporte une nouvelle dimension sonore et harmonique à cette musique que Philippe Aerts souhaite simple, efficace, et teintée d’humour…Mais c’est aussi un retour vers le « vieux monde », après 3 ans passés à New-York avant de revenir s’installer en Suisse, à Vevey. A New-York, engagé par le Toshiko Akiyoshi Jazz Orchestra, il s’est produit régulièrement au”Birdland”, temple du Jazz New-Yorkais, et dans de nombreux festivals aux Etats-Unis ainsi qu’au Japon, en Corée et en Amérique Latine. Depuis son retour en Europe, il tourne avec son nouveau quartet (Bert Joris, John Ruocco,Tony Levin ), avec le nouveau quartet de Philip Catherine, le quintet de Michel Herr, le quartet de Bert Joris, et, depuis début 2002, avec la nouvelle formation de Martial Solal, le New Decaband .
2. Ivan Paduart
« True Stories » (2000) IGL 146 « Don’t Explain »
Ivan Paduart, Nathalie Loriers: piano, claviers – Charlie Mariano: sax – Peter Hertmans: guitare – Jean-Pierre Catoul: violon – Hans Van Oosterhout: batterie – Stefan Lievestro: basse
Mis en oeuvre par le pianiste et compositeur Ivan Paduart ce projet présente au répertoire six morceaux d’Ivan Paduart, empreints de la musicalité qu’on lui connaît, et trois autres dus à la plume de Loriers, Catoul et Hertmans. Originales, lyriques et riches sur le plan harmonique, ces compositions permettent au septet d’exprimer toute la richesse des timbres, privilégiant le travail d’ensemble plutôt que les prouesses individuelles.
Les sonorités particulières du violon et les trames harmoniques discrètes du synthétiseur confèrent à l’album une couleur originale et inattendue. Notons aussi la présence du saxophoniste Charlie Mariano, invité exceptionnel pour l’enregistrement.
3. Sadi
«Sadis’nonet» (2000) IGL 151 « La Pompadour »
Sadi : vibraphone et arrangements – Bert Joris : bugle – Peter Vandendriessche : sax alto – André Vandendriessche : cor en fa – Marc Godfroid : tuba – Guy Dossche : clarinette – Tony Bauwens : piano – Hein Van de Geyn : basse & Bart De Nolf : basse – Freddy Rottier : batterie
C’est en 1987 que deux producteurs de la radio flamande eurent l’idée de consacrer un CD à Sadi qui proposa un nonette avec une section très insolite de souffleurs : un bugle, un sax alto, un tuba, une clarinette basse et un cor en fa. Enfin publiés, ces enregistrements n’ont rien perdu de leur fraîcheur ni de leur originalité. La musicalité exceptionnelle des arrangements et tout le talent des musiciens présents entourent à merveille le vibraphone d’un des derniers géants belges du jazz européen de sa génération. Sadi a encore été classé meilleur vibraphoniste européen au dernier referendum des auditeurs de la RTBF et a prouvé sur la scène du Forum de Liège débordant d’enthousiasme qu’il s’y entendait toujours pour diriger un grand orchestre et que ses compositions et arrangements gardaient un swing incomparable. Ce swing est ici omniprésent, mais les ballades soulignent aussi un lyrisme à fleur de peau qui se reflète dans l’élégance de l’harmonisation des cinq instruments à vent. Du grand art, indubitablement, du grand Sadi…
4. L’Ame des Poètes
« Elle est à toi, cette chanson » (2000) IGL 154 « La 1ère fille »
Jean-Louis Rassinfosse : contrebasse – Pierre Vaiana : saxophone soprano – Fabien Degryse : guitare acoustique
Après Piaf, Trenet, Brel et tant d’autres grands de la chanson française, l’Ame des poètes a décidé de consacrer ce nouvel album aux chansons de Georges Brassens. On se souvient de l’amour que le grand chanteur portait à la musique de jazz, affirmant d’ailleurs que c’était la musique qui l’avait le plus marqué. Le trio s’est laissé porter par ces textes pleins d’amour, d’amitié, de truculence et d’irrévérence, qui de plus n’ont pas pris une ride. Ces trois improvisateurs virtuoses explorent à travers ces magnifiques mélodies, de nouveaux espaces sonores allant du swing le plus entraînant aux contrepoints lumineux et parfois farfelus dont ils ont le secret. « La première fille », « Mourir pour des idées », « Fernande », « Brave Margot », « Le vieux Léon », « Bonhomme », « Les sabots d’Hélène », « Les amoureux des bancs publics », « Le gorille », « Auprès de mon arbre », « La femme d’Hector », « Chanson pour l’auvergnat », autant de titres, autant d’histoires plus attachantes les unes que les autres que les trois musiciens prennent le temps de vous conter comme lors d’une de ces veillées, le soir au coin du feu.
5. Alexi Tuomarila
« Voices of Pohjola » (2001) IGL 158 « Back to track »
Alexi Tuomarila : piano – Nicolas Kummert : saxophone – Christophe Devisscher : contrebasse – Teun Verbruggen : batterie
Ce tout nouveau quartet s’est formé autour du pianiste finlandais Alexi Tuomarila, installé à Bruxelles depuis 1994 où il étudie au Conservatoire Royal. Ces quatre jeunes musiciens manifestent déjà une étonnante maturité et un style bien particulier dans leurs compositions personnelles où affleurent parfois quelques résonances de « folk music » finnoise, mais aussi dans l’interprétation rafraîchissante de standards. Avec le saxophoniste Nicolas Kummert et la rythmique formée de Christophe Devisscher et Teun Verbruggen, le quartet d’Alexi Tuomarila a largement de quoi convaincre de son exceptionnelle qualité, ce dont témoigne son rapide envol : le groupe a multiplié les concerts sur les scènes belges et étrangères, (Finlande, France, Allemagne, Espagne, Australie).
En juin 2001, Alexi Tuomarila a remporté le” Monaco 3rd International Jazz Soloist Competition”, puis il est sélectionné pour la finale du “Jazz Solo Piano Competition” au Festival de Jazz de Montreux 2001. Le quartet a également été lauréat de la finale de l’ «Avignon’s European Jazz Contest» en août 2001. Swing et énergie, sensibilité et virtuosité étonnante du pianiste sont au rendez-vous et font de ce quartet une révélation à ne manquer sous aucun prétexte !
6. Majid Bekkas
« African gnaoua blues » (2002) IGL 163 « African Blues »
Rachid Zeroual : flûte, cavala – Khalid Kouhen : percussions Special guests: Paolo Radoni & Marc Lelangue: guitares
Né à Salé, au Maroc, où il réside, Abdelmajid Bekkas apprit la pratique de la musique gnaoua aux côtés de son maître Ba Houmane. Musique née au XVI ème siècle des échanges commerciaux et culturels entre Tombouctou, proche de Zagora d’où est originaire Abdelmajid Bekkas, et Marrakech à l’époque de la conquête du Soudan. Musique séculaire dont la voix ensorcelante d’Abdelmajid Bekkas et les timbres envoûtants que celui-ci tire tant de son guembri que de sa guitare, soulignent le caractère mystique qui fait d’elle, à Essaouira comme à Marrakech, une « guérisseuse d’âme ». En filigrane, l’Afrique, fascinante, et le blues dont la musique gnaoua renvoie, de par sa pureté préservée, à ce qu’il y a de plus authentique. En se revendiquant de l’Afrique, la Mère du blues, sa progéniture et du funk, son dérivé, le propos d’Abdelmajid Bekkas inscrit la musique gnaoua dans sa dimension première.
7. Anne Wolf trio
« Amazone » (2001) IGL 159 « Débauche de Majeurs »
Anne Wolf : piano – Chris Joris : percussions – Cédric Waterschoot, : basse Spécial guest : Marcia Maria : voix
Anne Wolf mène tambour battant depuis une dizaine d’années un parcours professionnel varié et étonnant pour cette pianiste de formation académique classique -1er Prix de solfège et de piano jazz au Conservatoire-, passant de la chanson française à la musique brésilienne avec un détour par la soul ou la musique africaine : elle a accompagné Christian Merveille et Sttellla, mais aussi participé aux projets de Pierre Van Dormael, Manu Hermia, Ben N’gabo ou au groupe « Parfum Latin »… Lorsqu’elle décide de former son propre trio, elle s’entoure de Chris Joris aux percussions et de Cédric Waterschoot à la guitare basse pour interpréter des compositions personnelles, des standards de jazz et du répertoire brésilien (Gismonti, Pascoal).
Une formule bien rodée avec laquelle elle vient d’enregistrer ce premier CD, avec la présence sur 4 titres de l’énergique chanteuse brésilienne Marcia Maria. Anne Wolf est une pianiste pour qui comptent le rythme, le plaisir, l’instinct, le sens de la mélodie, ingrédients que l’on retrouvera avec bonheur sur cet enregistrement principalement constitué de compositions personnelles, mais aussi de ses deux complices de scène, de Charles Loos, de Kenny Barron et Egberto Gismonti. Un moment d’écoute bien balancé, entre chaleur du Brésil et intimité, rythmes ensoleillés et sensibilité…
8. Manu Hermia quartet
« L’Esprit du Val » (1999) IGL 145 « Seeds of Wisdom »
Manuel HERMIA : sax alto & soprano – Erik VERMEULEN : piano – Salvatore LA ROCCA : contrebasse – Bruno CASTELLUCCI : batterie
La démarche suivie par Manuel Hermia est de faire le lien entre le désir de rester attaché à une certaine tradition du jazz et la volonté d’y trouver une voix personnelle en même temps. Le sax alto se cherche ici un nouveau son, un nouveau langage et une nouvelle voie s’inspirant directement des grands ténors, principalement John Coltrane et Wayne Shorter.
Les arrangements et le travail de groupe s’inscrivent dans une volonté marquée d’échapper à l’écrit et au pré-arrangé et se limitent à des structures et à l’esprit général des compositions, pour laisser place en permanence à la spontanéité de chacun des musiciens. Le titre de l’album, ” L’Esprit du Val ” se réfère à un ancien poème philosophique chinois. Le titre désigne ici la nature de ce vide qui engendre une plus grande liberté musicale, où l’imagination prend les rênes de la spontanéité et les musiciens échangent leurs idées et leurs énergies. Donc, comme dit si joliment le poème chinois à propos de l’esprit du Val : l’on y puisera sans jamais qu’il s’épuise.
CD2
1. Jean-Louis Rassinfosse septet
« Crossworld » (2002) IGL 156 « Milonga Mia »
Klaus Ignatzek : piano – Claudio Roditi : trompette & bugle – Gustavo Bergalli : trompette & bugle – Bruno Castellucci : batterie – Pierre Vaiana : saxophones – Fabien Degryse : guitares acoustiques – Jean-Louis Rassinfosse : contrebasse
Ce septet international est une combinaison de deux groupes phares avec lesquels Jean – Louis Rassinfosse collabore depuis plusieurs années : le « Klaus Ignatzek quintet » avec lequel il joue depuis plus de douze ans, et le trio de « l’Ame des poètes » formé depuis 1991, qui s’est consacré à revisiter le répertoire de la chanson française. Le contrebassiste souligne ainsi un travail basé sur de longues et fructueuses années de complicité avec des musiciens qu’il apprécie particulièrement, prenant le temps de faire évoluer leur musique au sein de groupes soudés qui durent plus longtemps qu’un été… L’enregistrement de ce CD, dans la foulée du succès remporté au « Gaume Jazz Festival 99 », est l’occasion d’écouter des solistes de calibre mondial autour d’un projet musical original interprété avec vigueur et enthousiasme.
La rencontre des deux trompettistes conjuguant virtuosité, émulation et respect mutuel, avec la fraîcheur et l’inventivité des « Poètes », le tout propulsé par une rythmique de rêve, dégage une énergie énorme et vivifiante !
2. Charles Loos / Weber Iago
« O Sonho e o Sorriso » (2001) IGL 160 « Sencilla »
Charles Loos : piano – Weber Iago : piano
Fin 2000, le pianiste brésilien Weber Iago, résidant en Californie, était de passage à Bruxelles à l’invitation de Charles Loos, ami de longue date. Il y donna quelques concerts et enregistra la matière d’un CD avec Charles, dont on connaît le goût pour l’art du duo…
Weber Iago est un musicien complet : pianiste concertiste de formation classique, il s’est spécialisé dans la musique de chambre et la composition avant de se tourner vers le jazz. C’est en 1987 qu’il s’installe aux Etats-Unis, où il travaille avec Herbie Hancock, Wayne Shorter, Diane Reeves. Il fonde également son propre groupe « Zen Blend » et enregistre avec le grand guitariste brésilien Romeiro Lubambo. Compositeur et arrangeur très demandé, il écrit pour Ali Reyerson, Keith Underwood, Claudia Vilela, Helcio Milito…
«…la rencontre magique entre le Steinway du Bruxellois et le Bösendorfer du Brésilien: une vraie leçon de piano à quatre mains. L’interaction complice entre les deux pianos est constante et le dialogue toujours inspiré : une réussite totale.» Jazz@round
3. Anfass (2000) IGL 148 « Lettres tunisiennes »
Alain Pierre : guitare classique – Fawzi Chekili : guitare acoustique, oud, darbouka – Steve Houben : flûte, saxophone soprano – Hichem Badrani Ney : reed flute, voix, darbouka
« Anfass » est tout d’abord un projet de rencontre musicale entre la Tunisie et la Communauté française Wallonie – Bruxelles. Des deux côtés de la Méditerranée, des musiciens avaient exprimé le désir de réaliser ensemble un projet : le guitariste et jazzman tunisien Fawzi Chekili, sensible à l’approche du travail de l’harmonie musicale réalisé par Alain Pierre, captivé quant à lui par les caractéristiques mélodiques et rythmiques propres à la musique arabe. Leurs deux guitares acoustiques se sont naturellement tournées vers deux éminents manipulateurs d’air, le saxophoniste et flûtiste belge Steve Houben et le neyiste tunisien Hichem Badrani, première rencontre mondiale du genre probablement entre une flûte traversière et un ney (flûte en roseau). Qu’elles soient communes ou individuelles, les compositions d’Alain et de Fawzi intègrent les particularités rythmiques et mélodiques de la musique tunisienne et celles de l’harmonie européenne pour aboutir à une création musicale unique en son genre et en son interprétation.
4. Pierre Van Dormael
« Vivaces » (2001) IGL 155 « Sur la route de Ouakam »
Bo Vanderwerf, Nicolas Kummert, Manu Hermia : saxophones, – Kris Defoort, Anne Wolf : claviers – Stéphane Galland, Chander Sardjoe : batterie – Ben N’Gabo, Michel Seba,, Benoît Ruwet : percussions, – Otti Vanderwerf : basse, – Pierre Van Dormael : guitare
Pierre Van Dormael a étudié au Berklee College of Music de Boston, et enseigné au Conservatoire de Dakar, Sénégal où ont été composés certains des morceaux de ce nouveau CD. Il a eu la chance de jouer en concert avec notamment Philip Catherine, Steve Coleman, Bill Frisell, Soriba Kouyaté… et a aussi fondé de nombreux groupes dont “Nasa Na” avec Michel Hatzigeorgiou, Stéphane Galland et Fabrizio Cassol, qui est devenu “Aka Moon”. VIVACES propose de réunir ce qu’il aime dans différentes musiques, en un ensemble qui pourrait idéalement faire basculer l’auditeur dans différentes esthétiques, en alternant les combinaisons des possibles.
La musique de VIVACES est construite sur la confrontation de cycles rythmiques et d’images harmoniques et mélodiques à la fois complexes et simples, ou tout ce qui peut toucher pour des raisons parfois bien différentes, les êtres, cœurs, esprits, âmes et corps des hommes et des femmes, a sa place indépendamment de toute appartenance stylistique ou culturelle.
L’album a reçu un “Choc” du magazine “Jazzman” en janvier 2002.
5. Musique à Neuf
« Traces » (2002) IGL 164 « Silver Spire – Farewell to Erien »
Luc Pilartz, Aurélie Dorzée, Nicolas Hauzeur : violon – Manu Comté : accordéon – Daniel Stokart : sax – Kurt Budé : clarinette – Christian Laisné : tuba – Pirly Zurstrassen : piano – Fred Malempré : percussions
« Musique à Neuf » est un ensemble original de… neuf musiciens, issus de divers univers allant de la musique traditionnelle au jazz, réunis pour un beau voyage sur les traces de la musique européenne.
Si leur répertoire visite Galice, Moldavie, France, Irlande,… leur équipée ne s’arrête pas seulement aux frontières géographiques, elle dessine également des contrées imaginaires et aborde des rivages inconnus dans un langage musical à la fois simple et complexe, libre et structuré.
Sur les chemins de la musique du XXIe siècle où écriture et improvisation se mélangent, « Musique à Neuf » relie passé et présent et se nourrit des expériences de chaque musicien, offrant une palette sonore et orchestrale qui va du dialogue éthéré piano-violon à la fanfare des Balkans, le tout sur fond de bourdons et de cornemuse, de tuba ou d’accordéon. Dans des arrangements signés Pirly Zurstrassen et Luc Pilartz, où se côtoient l’intimité d’un duo et l’éclat de l’orchestre, cet album est la première trace d’une aventure qui ne fait que commencer.
6. Alchimie
« Alchimie » (2001) IGL 153 « I wonder »
Nicolas Kummert : Saxophone ténor – Philippe Reul : guitare électrique – Fabrizio Erba : basse électrique – Renaud Person : batterie
En 1997 à Bruxelles, Philippe Reul, Nicolas Kummert et Renaud Person constituent le trio “Alchimie’ et commencent à arpenter la scène du jazz belge. Alchimie, car leur musique puise à des sources aussi diverses que jazz, rock, funk, world music, jungle…, tout en alliant lyrisme et richesse rythmique. Au fil du temps, le trio s’est élargi au quartet en faisant appel au bassiste Fabrizio Erba, Philippe Reul initialement à la basse, désirant passer à la guitare. Un quartet de jeunes musiciens qui ont déjà atteint une étonnante maturité en concert où l’ambiance est électrique et enlevée, le répertoire de compositions originales ou d’arrangements très personnels de compositeurs modernes.
7. Marc Lelangue
« Greenville » (2001) IGL 150 « That someone else »
Marc Lelangue : guitares, voix – Kevin Mulligan : guitares, arrangements et direction artistique – Denis Benarrosh & Bilou Doneux : batterie – Laurent Vernerey & Bart De Nolf : contrebasse – Steven « El Fish » De Bruyn : harmonica – Michel Massot & Garrett List : trombone – Laurent Blondiau : trompette – Laurent Doumont : sax – Philippe Reul : claviers.
Ce CD met une fois de plus en évidence la perfection et la fidélité avec lesquelles Marc Lelangue réussit à réinterpréter des classiques du Blues de toutes les époques imaginables, et à quel point il est capable de les servir “frais”, comme s’ils venaient d’être composés ! Doc Pomus, Blind Boy Fuller, Ford “Snooks” Eaglin apparaissent réincarnés sur ce “Greenville” et le plus remarquable est l’authenticité dont témoignent les compositions de Lelangue, telles que “That Someone Else” et “Tiwanaku Station”, ainsi que les chansons de Kevin Mulligan et de Jean-Pierre Froidebise qui tiennent joliment la route à côté des classiques !
8. Streams (2001) IGL 157 « Dreamscapes »
Diederik Wissels : piano – Bart Defoort : saxophones – Stefan Lievestro : contrebasse – Lieven Venken : batterie
C’est en 1998 que débute la collaboration entre Bart Defoort et Diederik Wissels. Avec Stefan Lievestro et Lieven Venken, ils forment ce nouveau groupe belgo-hollandais, « Streams », lié à une certaine tradition du Jazz Européen. « Streams » est une image de tout ce qui est en mouvement dans la vie, évoquant un univers lyrique, dynamique et poétique, où le silence a son mot à dire. Le groupe joue les compositions de Diederik Wissels et de Bart Defoort, caractérisées par leur richesse harmonique, leur “son” ouvert et leur “groove” à la fois dynamique et subtil. Bart Defoort est apprécié pour son travail avec Octurn, Basement Party, Brussels Jazz Orchestra, Chris Joris Experience, Ernst Vranckx – Kenny Wheeler Quintet et son propre quartet avec lequel il a tourné en Belgique et à l’étranger. Diederik Wissels a entre autres enregistré avec Philip Catherine, Steve Houben et Guy Cabay. Il a travaillé pendant les années 80 avec Chet Baker, Joe Henderson, Toots Thielemans, Bill Hardman… Depuis 1992, il collabore avec David Linx. avec qui il a enregistré 4 CD, dont 3 ont été désignés “Choc de l’Année” par le magazine français “Jazzman”.
9. Maxime Blesin quintet
« Bowling Ball » (2002) IGL 161 « Bowling Ball »
Maxime Blésin : guitare – Eric Prost : sax – Manu Duprey : piano – Mourad Benhammou : batterie – Sal La Rocca : basse
Après un premier album ” hard bop ” et de nombreuses tournées qui ont laissé des traces, – « Quintet dynamite » (Jazz Hot), « une musique de fête » (la Dernière Heure) – le quintet du guitariste Maxime Blésin sort son second album, «Bowling Ball». Maxime Blésin a débuté par le rock et la musique populaire brésilienne après un séjour d’une année à Rio de Janeiro, puis deux années au Jazz studio d’Anvers avant de partir en 97 pour Boston où il travaille avec Jon Damian. Les trois membres français du groupe ont de belles références : Eric Prost ” révélation du festival de Marciac 99′ ” a été sideman de Wynton Marsalis à Marciac en 2000, et fait partie actuellement du nouveau groupe de Christian Vander. Manu Duprey est un sideman privilégié de la scène parisienne (Eric Le Lann, Jérome Barde) et internationale : Peter King, Paul Bollenback. Mourad Benhammou a accompagné Steve Potts, Alain Jean-Marie, Mino Cinelu, … Quant à Sal La Rocca, faut-il encore présenter ce contrebassiste très présent sur la scène belge, où il accompagne entre autres Toots, Philip Catherine, Nathalie Loriers et en France: Anne Ducros. Fort de ces expériences multiples, le groupe les synthétise en un jazz accessible où le swing et le groove sont un point de départ incontournable, où les compositions originales vont puiser leur inspiration dans la soul, le funk, … et le Jazz, toujours avec cette énergie qui est la véritable ” patte ” du groupe !
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