“Let’s just play what we feel what we like… What we feel like playing…”
Cette phrase résume parfaitement la connexion musicale établie entre Serge, Nicolas et Teun dès leurs premiers concerts et qui s’est naturellement installée durant les séances d’enregistrement.
De François Couperin à Ornette Coleman en passant par Thelonius Monk, Lee Konitz, György Ligeti, des compositions originales ou des emprunts à des musiques traditionnelles, leur répertoire sans cesse recyclé, ouvre la voie à leurs conversations improvisées et leur univers sonore.
Huit compositions communes, huit du guitariste et une de Nic Thys, dix-sept pièces au total pour la plupart composées comme des miniatures de moins de trois minutes traversent des climats chers au guitariste et familiers à ses partenaires. « One More Time », le bien nommé, introduit l’album dans une atmosphère folk, alors que « Mid Life Crisis » s’enhardit sur des sonorités plus rock, tout comme « Time To Wake Up ». Avec « Cats in The Garden », on retrouve l’inspiration et les sonorités proches de Bill Frisell dans son trio avec Tony Scherr et Kenny Wollesen. « One For Snowden » s’échappe dans une improvisation libre, « Long Island City », la composition de Nic Thys, a des accents monkiens, « It Should Have Been A Normal Day », au climat apaisé, rend hommage aux victimes des attentats de Paris en janvier et novembre 2015. Enfin « See You Later » me fait immanquablement penser aux variations harmoniques de Pierre Van Dormael. Cette grande variété de climat ne nuit en rien à la cohésion d’un album brillant, où l’inspiration de chaque musicien ne fait jamais défaut, où la superbe sonorité naturelle et l’élégance des protagonistes donne le ton tout au long des dix-sept pièces. (Jean-Pierre Goffin)
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