On ne présente plus Manuel Hermia, devenu le souffleur incontournable de la scène jazz européenne aux nombreuses collaborations internationales (Trio Hermia/ Ceccaldi/Darrifourcq, Bahdja, Orchestra Nazionale della Luna, Slang, Majid Bekkas, Le Murmure de l’Orient, …).
Freetet, c’est l’extension de son trio avec Manolo Cabras et Joao Lobo, dont les 2 albums signés Igloo ( Long tales and short Stories (2010) et Austerity …and what about rage? (2015), questionnaient déjà cette grande thématique qu’est la Liberté. A l’heure où nous vivons une crise écologique, sanitaire et politique, le saxophoniste bruxellois interroge le sens de ce concept à travers une musique qui se veut libre et libertaire. On peut lire cette mise en question dans le livret qui accompagne le disque.
Le Freetet s’inscrit dans cette réflexion, il tente de trouver un équilibre entre prises de parole individuelles et collectives et de proposer un modèle le plus collaboratif possible. C’est une musique libertaire, où l’ordre et le chaos s’équilibrent en permanence, comme dans la nature. Les compositions sont claires, mais les arrangements, plutôt que d’être écrits dessinent des directions, des équilibres, de jeux de rôle, de façon à ce que chaque protagoniste du groupe puisse en permanence s’approprier sa voix comme bon lui semble.
Pas n’importe quels protagonistes : une section de cuivre où Manuel Hermia aux saxophones s’entoure de Samuel Blaser au trombone et Jean-Paul Estiévenart à la trompette, le tout soutenu par la solide complicité de Manolo Cabras à la contrebasse et Joao Lobo à la batterie.
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