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À dix-neuf ans, notait Christian Dotremont, Jacques Calonne était déjà acteur, peintre, poète et compositeur d’un concerto dodécaphonique. C.D. et J.C. se retrouvent dans l’exposition ” L’objet à travers les âges ” au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles en 1949, dans un panier à linge contenant divers objets, ” Les réserves de la sensibilité ” : une brochure sur les perspectives de la musique, un bouton de sonnette, des pommes de terre, etc. C’était un acte de dérision envers les spécialismes, une attitude que Calonne n’abandonnera pas.
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Copenhague 1983. CO comme COBRA avec Peter Johansen qui l’introduit, présenté par Tina, au café Kellerdirk. Internationaliste et ténor mondain, il y chante en français des mélodies de salon et du répertoire des pensionnats qui auraient ravi son ami Asger Jorn. ” Mon cœur et ma rose “, ” Fumeur d’opium “, ” Sombre Dimanche ” et bien d’autres, habitent cet ” igloo ” en compagnie de l’ ” imbécile virtuose ” de Pierre Alechinsky. Il y fait bon et, comme toujours, les conversations se prolongent tard dans la nuit avec cet homme au costume trois pièces avec pipe et pochette, Jacques Calonne, physicien, plafonneur de lettres déchirées, botaniste, abonné au journal de Mickey, astronome, explorateur féroïen, mémoire des sciences appliquées et occultes, fabricant de pulvérins technicolors, gratiologue de parterres discrets, affûteur de machines célibataires, girond de glabelles tendres, cervalophile, exégète de la nuit.
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