Il nous arrive parfois de nourrir de grands espoirs, avant d’être pris au dépourvu par les rebondissements imprévus de la vie. Ces moments nous rappellent le rôle crucial que jouent la résilience et la confiance en soi dans nos existences. C’est précisément ce que le dernier album de Julien Tassin, « Great Expectations », vise à explorer : ses propres expériences avec l’espoir, la joie et les désillusions.
L’année dernière, le trompettiste Ron Miles était prévu pour être l’invité spécial de Julien lors d’une performance au Bozar, à Bruxelles, où il aurait complété le trio aux côtés de Dré Pallemaerts et Nicolas Thys. Malheureusement, Miles décède de manière inattendue. Malgré cette immense perte, Tassin a continué d’écrire de la musique pour ce projet. Il propose alors au trompettiste américain Jason Palmer (Roy Hanes, Herbie Hancock, Jimmy Smith, Wynton Marsalis, Kurt Rosenwinkel, Ravi Coltrane, Mark Turner) se joindre au trio.
Comme dans la musique classique, la plupart des compositions sont constituées de plusieurs mouvements, chacun reflétant une atmosphère et un état d’esprit distincts. Les rebondissements dans la musique s’alignent sur le thème général, où chaque morceau raconte une histoire qui passe sans effort d’un groove à l’autre, tout en conservant une tonalité cinématographique. Mais cette musique laisse beaucoup d’espace pour l’improvisation et l’interaction, ce qui a toujours été la force du groupe en studio et en concert. La fascination de Tassin pour le blues est évidente dans l’album, il en résulte une combinaison unique et exaltante de blues, de jazz et de rock.
À partir d’enregistrements live réalisés lors de trois concerts de la tournée inaugurale du groupe, cet album restitue avec authenticité l’énergie brute et organique qui émane des prestations du quartet. Le son qui en résulte est frais et vibrant, mettant en valeur la créativité infinie du groupe.
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