Préalablement, Jacques Delcuvellerie avait invité, sur le 3° programme culturel de la Radio-Télévision-Belge (émission «Dérive››, avril 1979), Jacques Lizène à exécuter ses «petites chansons médiocres pour cassettophone à placer dans les musées et les galeries d’art, de 1971» (pièces sonores initialement prévues pour accompagner la présentation de séries photographiques, de peintures ou d’actions).
Jacques Lizène, qui se définit comme «l’artiste de la médiocrité et de la sans-importance, petit-maître-liégeois (sens péjoratif) de la seconde moitié du XXème siècle», décide, dès 1970, qu’en tant que peintre, non doué pour le chant et moins encore pour la musique, il devait absolument se commettre dans ces domaines (piteusement et nasillardement), pour contrarier les données héréditaires et les éventuels auditeurs (Aieaieaieaieaieaie !). Il est contre la Vie (gentiment).
Contre l’archaïque complexité génétique, la vaine multitude des espèces et sa vaine condition, l’activité frénétique de la matière, l’incessante lutte pour la survie, la nature et ses caprices, la prédation, les sacrifiés, la souffrance, la décrépitude, l’inégalité des intelligences et autres talents, splatch ! (ohlalalalala !). (Mais qu’est-ce qu’il dit, mais qu’est-ce qu’il dit ?!)
Il ne procréera pas. Il a subi volontairement, en 1970, la stérilisation par vasectomie. Il déclare volontiers : « la médiocrité est un luxe que vous devriez vous offrir en art », et « plus vous chantez mal, plus il faut chanter ». C’est peut-être le plus grand des artistes de «Part médiocre» (ce n’est pas lui qui le dit) (ahahah !).
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