Leur musique respire l’air de notre temps, parle des grands buildings ou de l’océan, fonce sur les autoroutes de nuit éclairées de néons bleutés, tombe en chute libre dans le trou des jours et des saisons, opère de grands plans sur des émotions délicates. Une musique de liberté, en liberté, qui peut emprunter les sentiers faunesques ou gymnopédiques de Debussy et de Satie, et se retrouver quelques mesures plus tard dans les grands espaces du free jazz le plus échevelé ou, dans la formule de l’octuor, s’offrir des bonhomies de rassurants et joyeuses fanfares.