Ce qui devait être, au départ, un « one shot » pour le Gaume Jazz Festival de 2016, s’est transformé en un véritable projet sur le long terme. Il faut dire que la pianiste belge Nathalie Loriers s’est vite trouvée des atomes crochus avec la saxophoniste Tineke Postma. L’amour des mélodies aux harmonies sinueuses d’une part, et le lyrisme à fleur de peau ou le bop incandescent de l’autre, ont tôt fait de rendre ce trio (car il ne faudrait pas oublier le discret, sobre mais tellement présent contrebassiste Nicolas Thys) indispensable à la scène belge et même européenne.
Dans la musique soigneusement écrite de ce groupe, il y a aussi tous les non-dits, toutes ces choses qui ne se vivent que dans l’instant présent et qui restent en suspens, longtemps, dans le souvenir. Ne serait-ce d’ailleurs pas l’une des définitions du jazz ? Voilà pourquoi, avec ces trois-là, vous ne serez jamais au bout de vos surprises ni des bonheurs musicaux car ça chante, ça danse et ça murmure avec délicatesse, entre lyrisme et swing, entre force et tendresse. Et voilà pourquoi Loriers, Postma, Thys est un trio de grande classe qu’il ne faut certainement pas rater.
Fermer