Et si le nouvel album s’intitule Meeting, ce n’est pas un hasard. Le ressenti tout au long des douze titres ? Une joie partagée, le plaisir de se retrouver, de jouer ensemble, de réaliser de nouvelles prouesses, de laisser libre cours à ses envies, ses interprétations et son instrument, d’être pluriel et un à la fois.
Meeting, un album aux sonorités de la vie qui mêle tradition et modernité. Les morceaux s’enchaînent, à l’instar des jours, et ne se ressemblent pas. Aïe sonne comme une musique de cartoon, tandis que La Déferlante revêt des accents mélodramatiques à la Almodovar. Untitled et Room 117 ondulent tous deux, mais sur des moods différents. Wait présente des impros mélodiques. Il y a aussi trois courts morceaux facétieux, l’intro et les deux interludes, sur lesquels les musiciens semblent faire des improvisations collectives contrôlées.
Au rang des souvenirs figure Eclipse, un morceau que Greg Lamy affectionne tout particulièrement, qui l’accompagne depuis 2004 et qui, comme lui et le 4tet, ne cesse d’évoluer. Pour Absturz et Tout simplement, l’envie, après une version en duo de guitares acoustiques, de leur donner, via le 4tet, un autre corps, une autre complexité. Une reprise enfin, Summertime de George Gershwin, pour le plaisir de jouer un standard, à moins que ce ne soit pour l’interpréter autrement, tout en groove et contemporanéité. Le tout, porté par ce son clair, typique du guitariste.
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