A ses côtés, Fabrice Alleman renoue avec l’instrument de ses débuts, souvent sous-employé dans le jazz moderne : la clarinette et même la clarinette basse. A cet univers bicéphale d’abord éclos en duo acoustique s’intègre également la plus mélodieuse des basses électriques, celle de Benoît Vanderstraeten, vieux complice de Jacques Pirotton (cf. les albums « Artline », « Jokari », « Soty ») et la batterie de dentelles et d’énergie de Jan de Haas, batteur percussionniste subtil, swingueur incontestable du jazz belge.
Doux terroristes de l’aventure musicale, subtils dealers de comptines acerbes et de sauvagerie bon enfant, ils nous offrent ici un nouveau mode d’exploration intimiste du grand bleu.
Une nouvelle synergie en forme de synthèse où l’accent est mis sur la couleur et la variété : variété de timbres, du quasi acoustique aux sons de synthèse, variété de construction, variété d’influences – excursions mondialistes (K-Dra), clin d’œil appuyé à l’énergie rock (Chinese doll), débordements libertaires (l’intro de The Cake), adhésion à la fusion façon Scofield, avec pour moments de grâce les climats captivants d’Untitled ou de December 13th, les mélodies attachantes de Parachute ou de Canicule, et le thème superbe et acrobatique de Primitive. Bilan : un quartet soudé, homogène, ouvert et créatif à découvrir sans modération.
(Jean-Pol Schroeder)
Presse :
«Un moment rare de création immatériel…» Le Soir
«Jacques Pirotton Quartet c’est à un carré d’As qu’on a à faire…» La Libre
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