Pianiste alors très en vue sur la scène belge, ancien complice de Jacques Pelzer à qui cet album est dédié, Eric Legnini signe son premier album pour le label « polaire ». Non content de la compagnie d’une section rythmique aussi douée que réputée (le contrebassiste Philippe Aerts et le batteur Félix Simtaine), il s’offre le luxe d’avoir pour invité le saxophone océanique Joe Lovano. Jouant sur un répertoire qui jongle entre compositions personnelles et arrangements de thèmes d’Hancock, Mingus, Joe Henderson et Kenny Wheeler, Legnini réussit à établir une véritable communion musicale, sur un registre où tout le monde se retrouve aisément. Comme une agréable promenade à vitesse de croisière sur un Jardin des sables. Le son profond, parfois imposant, et aussitôt aérien de Lovano, fait souffler le vent de l’aventure à un ensemble un peu trop retenu, mais qui évite parfaitement les pièges de l’ennui ou du passéisme. Un album assez équilibré, avec une démocratisation éloquente des solos, à l’intérieur d’une sphère rythmique qui tourne rond, pas en rond. (Francisco Cruz, JAZZMAN)
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