Kel Assouf signifie “ceux de la nostalgie”, ou encore “fils de l’éternité” en Tamasheq, la langue Touareg. Le groupe s’est formé en 2006 à Bruxelles autour d’un musicien touareg exilé, Anana Harouna. Dès le départ, Kel Assouf a construit son identité autour de deux idées centrales, la promotion de la culture touarègue et la lutte contre la discrimination.
Avec ce nouvel album intitulé “Tikounen” – qui signifie l’étonnement- , Kel Assouf veut exprimer la stupéfaction, la perplexité que suscite un monde où guerres, injustices et pollution se déchaînent.
Avec un pied dans le désert et l’autre dans la jungle urbaine, Anana écrit à propos du Sahara, du Niger, de la vie quotidienne, ici et là… Dans un phrasé court similaire aux haïkus Japonais, Anana chante sa poésie pour l’humanité et le respect. Le résultat donne un son puissant avec une batterie traînante, des riffs de guitare précis et des chants en Tamasheq.
Depuis le premier album de Kel Assouf (Tin Hinane, Igloomondo 2010), Anana présente une nouvelle formation complétée par l’arrivée de Toulou Kiki – protagoniste du film acclamé “Timbuktu” de Abderrahmane Sissako – qui enrichit le répertoire de la tradition féminine propre à la culture touarègue.
Le producteur-musicien tunisien Sofyann Ben Youssef apporte un souffle nouveau à Kel Assouf en créant un son tradi-moderne, voire hyper moderne, encore plus en marge des productions musicales touarègues actuelles. Les rythmes de transe africains joués par des musiciens rock nous entraînent sur la piste des clubs, quelque part entre Londres et Niamey. Une véritable machine à groove!
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