Du haut de ses 23 ans, Antoine Pierre peut déjà se targuer de belles références: batteur attitré de Philip Catherine, du projet TaxiWars (Tom Barman) et lauréat de nombreux prix, il signe les compositions et les arrangements de ce premier album.
URBEX est né entre deux étapes citadines de la vie du musicien. D’un côté, Bruxelles où il a étudié la musique et rencontré ses acolytes. De l’autre, New York qui lui a offert l’occasion d’approcher les sources du Jazz au plus près.
URBEX, contraction de “Urban Exploration”, fait référence à une fascination esthétique pour les vieux bâtiments laissés à l’abandon, que le temps s’efforce de garnir de champignons, de mérule et de tâches noires,avec l’aide du froid et de l’humidité qui décollent les tapis des murs et rongent les encadrements des fenêtres.
La musique d’Antoine Pierre est empreinte de cette atmosphère, à la fois vivante et désertée, tour à tour chaotique et structurée. Antoine invente des arrangements riches, denses, qui alternent avec des périodes plus douces, où il se rapproche du vide, avant de repartir en spirale vers un climax envoûtant…
Ses sources d’influences sont multiples: du jazz de Pat Metheny, Brad Meldhau ou Aka Moon en passant par le Jazz newyorkais et les musiques haïtiennes et sénégalaises.
“Les morceaux sont intelligents, sophistiqués, travaillés (…) Il y a du travail de peintre là-dedans, qui brosse de grands paysages, qui donne de l’atmosphère, du climat. Il y a quelque chose de Claude Monet, dans la fluidité, la délicatesse, l’impression. Mais aussi de Spilliaert dans l’ambiance, le mystère. Et enfin de Pollock dans l’énergie, la dynamique, l’éclatement des couleurs.” (Le SOIR, JCV)
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